samedi 31 janvier 2009

Manifestation de soutien

Le collectif "Les Amis de Kotch" organise une manifestation devant la Préfecture le mercredi 4 février de 18h30 à 19h30.

Nous espérons que le nombre de participants, et le nombre de signataires de la pétition, plus les demandes de libération à envoyer à la préfecture et enfin les attestations faites par tous ses amis permettront la régularisation de KOTCH.

VENEZ NOMBREUX POUR SOUTENIR KOTCH!

Pétition pour la libération de Kotch

Le Collectif "Les Amis de Kotch" propose plusieurs actions pour la libération de notre ami dont une pétition qui circule dans divers lieux.

- 6è Continent (rue St Michel Lyon 7)
- l’autre côté du pont (Avenue Gambetta Lyon 3)
- l’Atelier rue Montesquieu (rue Montesquieu Lyon 7)
- le bar Sans souci (Rue Salomon Reinach Lyon 7)
- le bar Chez Chacha (Avenue de Saxe Lyon 3)
- Les librairies La gryphe (rue S Gryphe)
- Terre des Livres (rue de Marseille Lyon7)
- la Plume Noire. (Rue P Blanc Lyon 1)

Sinon écrire à :
lesamisdekotch@gmail.com
pour recevoir le modèle de la pétition.

Cette pétition est à retourner avant mercredi le 4 février à 18h30 devant la préfecture.

Demande de libération à envoyer au préfet 1/2

Une demande de libération à envoyer au préfet par fax et/ou mail.

Le fax et/ou mail à envoyer à la pref : à imprimer et renvoyer par fax ou par mail à la Préfecture (après avoir complété les rubriques nom, prénom, adresse).

Vous pouvez l’envoyer plusieurs fois.

Adresses et numéros de fax :

jacques.gerault@rhone.pref.gouv.fr 04 78 60 49 38
rene.bidal@rhone.pref.gouv.fr
michel.tournaire@rhone.pref.gouv.fr 04 78 60 15 46
michele.denis@rhone.pref.gouv.fr 04 72 61 62 41
stephane.beroud@rhone.pref.gouv.fr
sylvia.legris@rhone.pref.gouv.fr

Si vous ne possédez pas de fax, vous pouvez utiliser le lien suivant, qui permet d’envoyer gratuitement un fax en fichier joint par le biais d’internet (procédure décrite, il suffit de la suivre) :
http://www.educationsansfrontieres.org/?article7253

Demande de libération à envoyer au préfet 2/2

NOM :
Prénom :
Adresse :

Lyon, le

Objet : pour la libération et la régularisation de Monsieur Hassan SARITAG


Monsieur le Préfet,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous demander d’examiner rapidement et avec bienveillance la situation de M. Hassan SARITAG.
Monsieur SARITAG a été arrêté vendredi 23 janvier 2009 et se trouve actuellement au Centre de Rétention de Satolas. Il est arrivé en France en décembre 2002, et s’est parfaitement intégré dans la communauté française depuis sept ans. Il a appris par lui-même le français.
Monsieur SARITAG est turc d’origine minoritaire kurde. Il a fui son pays face aux pressions que lui et sa famille ont subis en raison de ses appartenances ethniques et politiques.
Plusieurs spécialistes attestent que Monsieur SARITAG nécessite des soins appropriés du fait de son état de santé engendré par les violences physiques qu’il a subies. Or, ces soins spécifiques ne peuvent lui être prodigués dans son pays d’origine.
De plus, son histoire me fait redouter pour sa vie s’il venait à être renvoyé en Turquie à cause du danger de persécution liée à sa situation ethnique et politique. La Turquie lui a même retiré sa nationalité, pour avoir refusé d’effectuer son service militaire.
Je vous demande donc, Monsieur le Préfet, la libération temporaire de Monsieur SARITAG afin de lui permettre d’assurer sa défense et de bénéficier de soins appropriés. De même, je vous demande que son dossier déposé à l’OFPRA soit rapidement et humainement instruit.
D’autre part, je vous saurais gré d’examiner les conditions nécessaires à sa régularisation.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes considérations distinguées.

NOM Prénom
Signature

attestation manuscrite à envoyer au préfet 1/2

Cette attestation est personnelle

l'attestation doit être manuscrite et à compléter avec vos infos personnelles.
un modèle est disponible dans l'article précédent.

Il doit être impérativement accompagné d’une photocopie recto-verso de votre carte d’identité.

Les attestations peuvent être déposées au 6ème Continent, ou collectées et apportées lors du rassemblement de mercredi 4 février, 18h30.

attestation manuscrite à envoyer au préfet 2/2

NOM :
Prénom :
Adresse :

Lyon, le

Objet : attestation pour Monsieur Hassan SARITAG


Monsieur le Préfet,

Je soussigné, .............................................., résidant au ..............................................., atteste connaître personnellement Monsieur Hassan SARITAG, arrivé en France depuis décembre 2002.
Je peux témoigner que M. SARITAG a appris par lui-même le français, et s’est très bien intégré dans la communauté française depuis sept ans. (ajouter si possible où, quand, quelle association, etc.). Je suis prêt à l’héberger à mon domicile en cas de besoin et me porte garant pour lui.
Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de mes considérations distinguées.



NOM Prénom
Signature

Communiqué de presse: Libération et régularisation de Kotch Collectif « Les Amis de Kotch » - 30/01/09

Libération et régularisation de Kotch
Collectif « Les Amis de Kotch » - 30/01/09


Kotch a été arrêté dans le métro le vendredi 23 janvier 2009 et se trouve actuellement incarcéré au Centre de Rétention de Satolas depuis plus d’une semaine. Il y a urgence à se mobiliser car nous craignons qu’il soit expulsé très rapidement, et nous craignons pour sa vie.

Kotch est turc d’origine minoritaire kurde. Il a fui son pays face aux pressions et aux discriminations, subies par lui et sa famille en raison de ses appartenances ethniques et politiques. En effet, suite à des activités de soutien au PKK (fourniture de vêtements, nourriture...), il a été à plusieurs reprises arrêté, et torturé. Aujourd’hui encore, suite à ces traitements inhumains, il garde de nombreuses séquelles physiques et psychologiques, reconnues par différents spécialistes.

Kotch est venu trouver refuge en France en décembre 2002, comme d’autres membres de sa famille dans d’autres pays européens. Le reste de sa famille vit encore en Turquie : elle subit régulièrement des pressions importantes visant à obtenir de informations sur Kotch, son frère, ses cousins.

Dès son arrivée en 2002, Kotch dépose un dossier de réfugié politique, qui lui est refusé en 2003. Ses différentes demandes de titre de séjour ont été également refusées.
Depuis son arrestation il y a huit jours, sa demande de liberation auprès du Juge des Libertés a été rejetée, idem devant le Juge Administratif trois jours plus tard. Un nouveau dossier de demande de statut de réfugié politique a été déposé.

L’état de santé de Kotch, conséquence des ses mauvais traitements en Turquie, nécessite des soins spécifiques et quotidiens, dont il ne peut pas bénéficier en centre de rétention, et encore moins dans son pays d’origine. Une expulsion en Turquie serait donc une menace pour sa vie, pour deux raisons : absence de soins appropriés, et surtout, danger de persécution liées à sa situation ethnique et politique. La Turquie lui a même retiré sa nationalité, pour avoir refusé d’effectuer son service militaire.

Depuis 2002, Kotch s’est très bien intrégré en France. Il parle couramment un français appris de par lui-même, s’investit dans diverses associations, et est parvenu à se reconstruire une nouvelle vie dans son nouveau pays.

Aujourd’hui, considérant le devoir de fraternité soulevé par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le droit de vivre libre et en sureté, de reconnaissance de sa personnalité juridique, d’être protégé contre les tortures, d’avoir une nationalité, de réclamer protection et asile à un tiers pays lorsque sa vie est menacée où lorsque l’individu est persécuté,
Nous, collectif de soutien, réclamons que l’Etat français prennent en considération ses devoirs de protection envers un individu, dont la vie est menacée.


Nous demandons :
• La libération temporaire de Kotch, afin qu’il puisse préparer sa défense, et bénéficier de soins médicaux appropriés,
• L’instruction humaine et rapide de son dossier déposé auprès de l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides),
• La régularisation de la situation de Kotch.

jeudi 29 janvier 2009

Les "visites" au centre de rétention de St Exupéry.

INFOS DE SANDRINE RUNNEL :
Voici quelques informations concernant les "visites" au centre de rétention de St Exupéry.

D'abord, les horaires d'ouvertures : 9h-11h30 tous les amtins (we compris) et 14h-18h30.

La rencontre dure environ 20 minutes, sauf si vraiment il y a personne ils sont assez souples, ça peut durer plus longtemps. et on peut être 3/4 personnes dans la pièce maxi avec lui, donc n'y allez pas à 5 ça risque de faire trop.

L'adresse : Aéroport Saint Exupéry, 69125 Lyon St Exupéry Aéroport 04 72 22 70 49

Quand vous arrivez à l'aéroport c'est direction Hôtel Kyriad et c'est en face, de toute façon c'est indiqué.

Il faut une pièce d'identité pour entrer.

Pour lui appporter des trucs : pas de nourriture, sauf des gateuax, paquets de biscuits mais pas de fruits, pas de yaourt, en fait pas de nourritures périssables, que du sec.

On peut lui amener des boissons mais dans des bouteilles en plastiques, après tout est possible, fringues, livres, tabacs, ....


Voilà, on peut également faire circuler par mail quand on y va pour pas qu'on se retrouve 50 à y être en même temps.

A très bientôt et courage à tous. Merci de faire tourner l'adresse de ce blog

Article dans lyon Capitale (27-01-2009)

“Si je retourne en Turquie, au mieux, je serai emprisonné à vie” (27/01/2009 )
Kotch est Kurde, ancien guérillero du PKK*. En France depuis 2002 sans titre de séjour, il a été arrêté lors d'un contrôle de papiers. Sa demande d'annulation d'expulsion, examinée ce mardi au tribunal administratif, a été rejetée.Ils sont une quarantaine ce matin, l'air grave, autour de Kotch et son avocate. Les questions fusent: “Il va être expulsé dans la journée? On peut aller le voir au centre de rétention? Lui apporter des vêtements?”. Elle les rassure: “Ne vous inquiétez pas, Kotch ne peut pas être expulsé aujourd'hui, je vais faire une demande d'asile”. Un peu de soulagement pour ses amis, et les membres des associations venus soutenir ce Kurde et sa compagne. Kotch, entouré de policiers, vient remercier une dernière fois les personnes qui le soutiennent dans son combat, puis sort du tribunal pour retourner au centre de rétention.“C'est le jour le plus important de ma vie”A ces mots, prononcés par Kotch, sa compagne ne peut retenir ses larmes. Kotch n'est plus Turc. L'Etat lui a retiré sa nationalité lorsqu'il s'est engagé aux côtés des Kurdes au PKK, mouvement d'opposition armé contre la Turquie: “Si je rentre là- bas, c'est la fin de ma vie. Au mieux, je serai emprisonné, au pire, je disparaitrai”. A la barre, Kotch s'exprime dans un français très compréhensible, malgré les trémolos dans sa voix. Il raconte. Son engagement en tant que guérillero auprès de la PKK. Son arrestation. Ses 9 jours de garde à vue “musclée”. Le viol de sa soeur, devant ses yeux. Les menaces sur sa famille. “Je n'avais pas le choix, il fallait que je protège ma famille. J'avais si peur”, raconte-t-il. Silence dans la salle. Le juge écoute attentivement le récit de Kotch. Devant la salle d'audience, un des gardes demande: “Alors ?”, “rejeté”, lui répondra-t-on. L'air compatissant, le policier regarde Kotch et sa compagne sortir. La demande d'asile reste une de leur dernière chance de pouvoir continuer à vivre ensemble.En France depuis presque 7 ans“L'histoire de Kotch est compliquée”, explique l'avocate. Arrivé à Marseille en 2002, hébergé par des “compagnons de galère”, le jeune homme est “mal conseillé”. Le nom et l'âge qu'il donne aux autorités sont faux, et c'est d'ailleurs ce qui jouera en sa défaveur lors de l'audience. “J'ai menti sur mon identité, je sais que ce n'est pas bien, mais j'avais trop peur qu'ils (ndlr le gouvernement Turc) me retrouvent”, avouera Kotch.Puis la préfecture envoie une lettre de convocation au jeune Kurde. L'occasion pour lui de s'expliquer sur les conditions qui l'ont poussé à pénétrer illégalement sur le territoire français. Mais, hébergé à droite à gauche, il ne la reçevra pas.2004, Kotch arrive dans la région lyonnaise. Pris en charge par une association d'aide aux personnes sans-papiers, son état de santé les préoccupe. Il est orienté vers un médecin qui relèvera des blessures physiques pouvant s'apparenter à de la torture. Mais Kotch semble surtout souffrir psychologiquement. C'est ce même médecin qui préconise alors une thérapie et un suivi psychologique de 10 à 15 ans pour le jeune homme qui serait dans “un état dépressif lourd, avec de fortes idées de suicide”. Pour son avocate, la santé de son client est un argument de poids: “Avec toutes les affaires que j'ai traitées, je n'ai jamais vu une recommandation de 10 à 15 ans de thérapie. De plus, les médicaments qui lui sont prescrits, on ne les trouve pas en Turquie”. Mais ces arguments n'ont pas suffit. La demande d'annulation est déboutée. Kotch retournera en centre de rétention à Saint-Exupéry, en attendant que l'OFPRA le convoque pour statuer sur sa demande d'asile. Si elle est rejetée, Kotch risque fort d'être expulsé.Annie-Laurence Ferrero * Parti des travailleurs du Kurdistan, mouvement d'opposition armé à la Turquie.